En matière de sommeil du nouveau-né par exemple, qui cristallise beaucoup de tensions, on entend tout et son contraire !
Quand je vois un jeune couple recevoir des ordres conseils pour que bébé puisse enfin dormir dans sa chambre et être autonome, ça me fait grincer des dents. Un peu d’humilité !
Dans de nombreuses familles en Inde, en Afrique ou ailleurs, la chambre est unique et les enfants dorment paisiblement, rassurés auprès de leurs parents. Cette présence se fait naturellement jusqu’à deux ou trois ans, âges auxquels ils sont encore allaités.
Quand j’entends qu’un bébé doit être seul la nuit, à quelques jours de vie pour laisser « une intimité » aux parents, ça me fait mal au cœur. Ses pleurs seraient manipulateurs, l’enfant serait tout puissant. On oublie bien souvent qu’un nouveau-né ne peut se projeter dans le temps donc n’a pas la notion de patienter, qu’il apprendra plus tard. Ses pleurs sont des besoins, être rassuré à 15 jours de vie en est un au même titre que le besoin alimentaire.
Et puis, quelle intimité ? Entrecoupée de tétées ou biberons toutes les 2 heures ? En quoi un bébé très présent empêcherait les parents de se prendre dans les bras, de se soutenir ? Et pour le reste, un peu d’imagination ! Vous n’avez de moments intimes que dans votre lit, dans votre chambre ?